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1
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L’autel, c’est l'intellect pur et immatériel qui, au temps de la prière, n’admet pas une pensée simple.
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2
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L'hostie pure, c’est la conscience pure et exempte de souillure; mais (la conscience) opposée (souillée), c'est l’hostie des idoles.
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3
3
Le feu étranger, c’est l’amour des choses sensibles par lequel Dieu n’est jamais servi.
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4
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Le feu saint, c’est l'amour divin qui consume les sacrifices purs comme une graisse céleste.
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5
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Le feu ardent, c’est le zèle scrutateur qui dévore la malice des négligents.
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6
6
La pierre de la vérité, c’est la foi sans fissure en Notre Seigneur Jésus-Christ, qui affermit l’intellect dans l'édifice de l’âme.
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7
7
L'édifice du Christ, c’est l’assemblée des vertus divines, qui a sa cohésion en lui par les membres actifs et contemplatifs de son corps.
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8
8
Le royaume de Dieu, c’est l'achèvement de l'édifice du Christ, la consommation de la loi et de la grâce, la perfection des fils de Dieu, la science des héritiers qui étaient sans espérance, l’accomplissement de sa volonté dans le Christ, l'unité indivisible de lui-même et de sa créature raisonnable, la Trinité unissant le tout et l’unité sans dualité; car Dieu sera tout en tous, béni dans les siècles. Amen.
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9
9
La potasse des foulons, c’est le repentir cuisant de l’âme qui est donné par le Seigneur par l’entremise des saints anges à ceux qui revien-nent avec diligence des passions à la purification de l’âme.
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10
10
Le feu de la fournaise, c’est un prompt repentir de l’âme, que l'intellect obtient par la grâce du Christ au temps de la prière; et dans la contemplation, la mémoire connaît que son insuffisance est guérie par l’eau vive, l’attente de la révélation de Notre Seigneur Jésus-Christ.
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11
11
L'argent éprouvé, purgé de terre et sept fois affiné, c’est le corps de Notre Seigneur Jésus-Christ, foulant aux pieds les sept puissances du dragon rebelle, par la vertu des sept puissances (qui est) la plénitude du Saint-Esprit, comme (il est dit) dans Isaïe; car par la grâce nous aussi nous serons fortifiés et nous remporterons la victoire par celui qui nous a aimés, Notre Seigneur Jésus-Christ
qui a dit : « Ayez confiance, j'ai vaincu le monde », et ceci : «Je me sanctifie moi-même pour eux, afin qu’ils soient un en nous, comme nous aussi sommes un».
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12
12
Le carême, c’est la figure de la purification de notre corps, en préparation à la réception du saint corps du Christ; le sépulchre, en effet, du saint corps du Christ est le corps des êtres raisonnables, et sa résurrection la vie de tous les hommes.
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13
13
Le vendredi, c’est la préparation de ceux qui par le nombre six se préparent au repos. Le samedi, c’est le symbole de ceux qui ont été ensevelis avec le Christ, passant des souffrances au repos de l’impassibilité avec l’espérance de ressusciter avec lui. Le dimanche, c’est le symbole du commencement et de la fin des soins pris par le Seigneur (dans la création), et c’est pourquoi aussi il est appelé le premier, l’unique, le huitième et le troisième (jour) à partir du sixième (jour), c’est lui qui est la résurrection de la lumière originelle et la splendeur rayonnante du soleil de justice, le jour du Seigneur, (le jour) dominical, qui a pris commencement et n’a pas de fin, à cause de la lumière sainte et spirituelle du Christ qui y règne. Les étoiles qui y sont disposées, sont ceux qui y règnent avec le Christ, soleil de justice, des siècles sans fin.
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14
14
C’est un héritage du Seigneur que des fils, et l’héritage à eux c’est le Seigneur; car les lévites sont «les fils du sacerdoce», ceux qui sont offerts au Père par notre Sauveur en victime pure comme les béliers; «lévites» signifie «compagnons et associés».
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15
15
La béatitude est l’héritage divin dont hériteront les fils de lumière le septième et le huitième jour; car c’est le terme de tout bien attendu et pensé, les choses dont a reçu la connaissance celui qui en jouit par l’expérience, car alors la parole ne peut pas l’exprimer. C’est pourquoi il est dit : «Que l'œil n’a pas vu, que l'oreille n’a point entendu, et qui n’est pas monté au cœur de l’homme, ce que Dieu a préparé pour ceux qui l’aiment». Mais à nous, dit-il, Dieu l'a révélé par son Esprit, «car l'Esprit pénètre tout». Et ce qu’il entendit, ce sont des paroles ineffables qu’il n’est pas permis à l’homme d’exprimer, des choses que lui pour sa part il entendit, parce qu’il
reçut l'expérience de la contemplation de ces choses intelligibles, pour autant que c’était possible, mais il ne put l’exprimer. Ce sont, en effet, des choses ineffables. L’attente done de la jouissance de ces choses presse toute âme fidèle de faire du progrès dans les vertus, car il est écrit: «Tu rends à chacun selon ses œuvres»; et ceci: «Il y a de nombreuses demeures dans la maison de mon Père»; L’attrait pour le cadavre rassemblera auprès de lui les aigles spirituels, parce qu’en lui ils trouveront leur joie éternellement. Car l'odeur qui monte de sa chair nourrit leur vie, comme celle des aigles, et leur vue sont comme leurs ailes grasses; les ailes de l'intelligence, en effet, sont les contemplations de la sainte Trinité dans laquelle est adorée la sainte unité du Père et du Fils et du Saint-Esprit, auquel soit gloire dans les siècles des siècles. Amen.